Lundi 29 juillet
« Nous nous racontons différentes histoires sur notre identité et nos pratiques artistiques. Mais aucune d’entre elles n’a d’importance. Tout ce qui compte, c’est l’œuvre elle-même. L’art que l’on réalise vraiment et la façon dont il est perçu. » (Rick Rubin, The Creative Act: A Way of Being)
Mardi 30 juillet
Ces derniers jours, malade, j’ai passé beaucoup de temps sur Netflix.
Son algorithme est épouvantable : il me propose de regarder des films que j’ai vus la veille, voire le matin même. Le but de cet algorithme n’est-il pas de s’assurer que je passe un moment à ce point agréable sur la plateforme que je n’ai pas envie de la quitter ?
En quoi mettre le film que je viens de terminer dans la catégorie « Your Next Watch » améliore-t-il mon expérience ? Pense-t-il vraiment que je vais me taper un revisionnage dans la foulée ?! Qui voit le même film deux fois d’affilée ? Qui fait ça ? Qui, Netflix, dis-moi !
Bref, un énième exemple de l’emmerdification des services numériques.
Mercredi 31 juillet
Le catalogue de Netflix, c’est vraiment comme l’iceberg : on n’en voit qu’une toute petite partie. Le reste nous est caché si bien qu’on finirait par croire qu’il n’existe pas.
Le but de l’algorithme n’est pas de nous montrer ce qui nous intéresserait dans ce vaste catalogue, mais plutôt ce que les autres regardent, la dernière sortie à la mode (ou celle que Netflix souhaite promouvoir en priorité).
Après tant d’années à observer mes gouts, Netflix ne les a toujours pas compris : je n’aime pas un film dont il m’assure à 87 % que je vais l’apprécier et j’adore un autre qui peinait à atteindre les 60 %.