30.01.17 – 05.02.17
# Agir
L’action est l’antidote à une pensée qui tourne dans le vide et qui s’inquiète.
Explorateur en marge
Explorateur en marge
L’action est l’antidote à une pensée qui tourne dans le vide et qui s’inquiète.
Je sors d’un marathon de lecture, comme il semble que je sois enclin à le faire à chaque début d’année. J’ai enfilé les romans, comme d’autres des perles, et j’ai vécu des moments délicieux d’absence au monde. J’ai traversé plusieurs vies, souffert des dizaines de peines de cœur et j’ai senti le manque à chaque fois que la dernière page était tournée. Je me suis émerveillé des possibilités du YA et j’ai rêvé d’écrire mes propres histoires. Je suis de nouveau tombé amoureux de David Levithan et j’ai pleuré – encore – en lisant les premières pages de Two Boys Kissing.
Ne pas passer son temps sur les réseaux sociaux, ou devant un écran. Voilà de nos jours les vraies vacances. Je retrouve mes réflexes d’antan : c’est le livre, et non le téléphone, que la main saisit automatiquement. Le temps s’allonge, le silence accompagne, la pensée peut aller à son rythme. Il n’y a plus de parasites, ces commentaires d’autrui, à l’emporte-pièces, que Facebook nous bombarde pour que nous nous sentions “connectés”.
Maria Popova, éditrice du site Internet à succès Brain Pickings, n’est pas américaine mais bulgare. Elle a mené des études à l’université de Pennsylvanie et vit maintenant à New York. Elle est donc parfaitement bilingue.
Je retrouve les plaisirs de la course, activité primordiale pour l’écrivain. Le rythme des foulées clarifie les intrigues, précise les personnages, convoque la Muse.
Le vent est loquace comme tous les solitaires.
Victor Hugo
Cela faisait 1 an et demi que je n’étais pas allé au cinéma. Les prix dans la région d’Oxford sont aussi élevés qu’à Londres. On ne s’en sort pas à moins de £10 la place.
Voilà une bien étrange abstinence, à la réflexion, surtout quand on sait que j’ai été abonné durant quatre ans à des offres d’illimité (UGC en France ; Cineworld en GB).
Nous sommes allés au cinéma de Didcot car les places étaient moins chères. Ce qui nous a permis de découvrir cette petite ville du sud de l’Oxfordshire.
C’était au Cineworld pour voir Mr Holmes, avec Ian McKellen. Un film extrêmement touchant sur la vieillesse et les limites de l’intelligence.
Je craignais d’être déçu (je n’avais lu aucune critique ; seulement vu la bande-annonce) mais ce retour au grand écran a été très plaisant. Un dimanche agréable, où l’on ne s’ennuie pas. Peut-être ne laisserai-je pas s’écouler un an et demi avant le prochain film…
J’écris un long email où je me plains de n’avoir aucune motivation pour lancer un nouveau projet d’écriture.
Ce fut suffisant pour faire un déclic en moi. J’ai écrit le reste de la journée.
Après un an de vie dans la campagne oxonienne, je m’aperçois que j’ai perdu l’habitude de Londres, son métro bondé, ses bruits, son agitation. Mais c’est là que les amis se trouvent, et c’est là qu’on doit revenir pour le plaisir d’une journée passée en leur compagnie. Heureusement, à la différence de la métropole parisienne, Londres dispose d’un nombre important de parcs. Sous l’ombre d’un arbre, non loin d’éphèbes qui exhibent leurs corps en sueur sur des barres parallèles, nous rattrapons le temps perdu, ces semaines durant lesquelles nous avons mené notre barque chacun de son côté ; nous rigolons beaucoup, partageons certaines observations sur la vie.
Le seul écrivain auquel vous devriez vous comparer est l’écrivain que vous étiez hier. (Anonyme)
Les journaux en parlent au quotidien depuis les élections. D’ici le référendum, la population anglaise sera prête à quitter l’Union Européenne à cause de l’immigration, persuadée qu’elle est responsable de tous les maux du pays…
Je me prépare des mois entiers à m’échauffer la rate. L’Europe est le sujet qui ne manque jamais de me faire bondir à chaque fois que les medias et les politiques anglais l’abordent.
Le milieu français de l’édition a besoin des agents littéraires : les maisons d’édition sont en position de puissance, les auteurs sont pressurisés de tous bords et sont incapables de défendre leurs intérêts de peur de n’être plus publiés. Autre possibilité : l’auto-édition, mais encore faut-il être débrouillard.
Deuxième entrée des Mots-dièse – où je parle des sujets suivants : écriture, journaux, ennui, procrastination, écriture, usage, fantastique
Première entrée des Mots-dièse : hashtag & recherche d’emploi