Lundi 17 juin
Lors du passage de l’analogue au numérique, je n’ai gardé que les livres. Je n’achète plus de DVD, de CD, etc. Je me suis laissé séduire par la nouvelle économie de l’abonnement (Netflix, Apple Music, etc.), même si ça veut dire que je ne possède plus rien et que, le plus souvent, je laisse aux algorithmes le soin de faire un choix à ma place.
Quant à ce que j’ai vraiment acheté en numérique, j’accepte le fait qu’un jour, je n’aurai plus accès à ces produits culturels. Amazon, Apple et compagnie peuvent changer les règles à tout moment et fermer notre compte. Ainsi soit-il.
Mardi 18 juin
La seconde partie du mois est une joie, car c’est à ce moment-là que je reçois les quatre thés de mon coffret découverte. La dernière fois, c’était un voyage sur l’île de Taïwan.
Aujourd’hui, c’est un thé vert de Huangshan (Ding Gu Da Fang), un thé noir de Qimen (Keemun Jin Zhen Golden Needle), tous les deux situés dans la province de l’Anhui, un oolong de Guangdong/Canton (Dan Cong Huang Zhi Xiang) et un thé blanc du Yunnan (Bai Ya White Bud).
Ce dernier est composé de nouvelles pousses à peine séchées ; sa liqueur est transparente. Je crois que je suis en train de développer une préférence pour les thés blancs.
Le mois prochain, nous explorerons des thés du Pacifique.
Mercredi 19 juin
Si Sheffield n’était pas situé dans une région aussi nuageuse, la vie y serait très agréable. Ce n’est pas tant les températures basses qui me gênent que cette grisaille constante, qui finit par saper le moral. Quand le soleil apparait, mon regard sur ce qui m’entoure devient plus positif. Je dois être une créature héliotrope.
Jeudi 20 juin
Je n’ai pas encore 37 ans, mais je sens la crise de la quarantaine approcher à grands pas. L’insatisfaction de ces derniers mois, généralisée à tous les aspects de ma vie, dont l’écriture (pauvre de moi !), est un signe qu’il faut changer quelque chose… Je crois deviner une direction, un futur où je serais davantage satisfait de mon existence, mais je ne veux rien brusquer.
Mes explorations du Tao m’ont enseigné qu’il ne faut pas forcer les choses : nager à contrecourant de notre existence ne fait qu’épuiser le peu d’énergie que nous avons ; il faut se laisser porter, tout en se tenant prêt à saisir l’opportunité lorsqu’elle se présentera, car elle finit toujours par se présenter (mais peut-être pas sous la forme que l’on attendait).
Vendredi 21 juin
La colère, une émotion à laquelle je me soumets rarement, est épuisante. Elle sape mes forces et finit par m’emplir de honte. Je me voudrais calme et imperturbable en toute circonstance. Mais j’ai mes limites et quand on les transgresse, il est utile de rappeler que je ne suis pas du genre à tout accepter sans mot dire. Pire peut-être, quand j’arrive au bout de ma patience, les gens découvrent, non sans une certaine stupéfaction, que je ne pardonne pas.
Samedi 22 juin
« Empire of Death », l’épisode de fin de saison de Doctor Who, est décevant (c’est un euphémisme). Il cristallise le ressenti mitigé que j’ai éprouvé durant toute la saison.
Trop souvent, Russell T Davies (un scénariste que j’admire beaucoup pourtant) a fait preuve de complaisance dans l’écriture de ses épisodes, ne se donnant pas la peine d’apporter une explication satisfaisante aux intrigues.
La relation entre le Doctor et Ruby n’est pas bien approfondie, ni développée de manière logique (les épisodes étaient-ils seulement dans le bon ordre ?), si bien que la scène de séparation entre les deux n’est pas aussi émouvante qu’elle aurait pu l’être.
Heureusement, des épisodes comme « Boom » et « Rogue » ont remonté le niveau de cette saison 14. Mais notons, comme à regret, qu’ils ont été écrits par d’autres scénaristes.
Dimanche 23 juin
Nous arrivons à la fin du mois de juin — mois durant lequel je m’étais promis de ne rien faire, car c’est l’une des périodes les plus éprouvantes au boulot.
Très bientôt donc, il va falloir repenser à l’écriture et à ces questions sans réponse qui m’ont préoccupé ces derniers mois. Ça me fatigue d’avance. Puis-je procrastiner ?