16.02.19 – 17.02.19

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 # Crise climatique

Cette semaine, les journalistes ont parlé de ces jeunes collégiens, lycéens, et même étudiants, qui se mettent en grève pour protester contre le réchauffement climatique et notre incapacité à prendre soin de notre planète. J’ai éprouvé une joie infinie en lisant ces reportages, mais aussi une grande honte.
Autour de moi, mes amis hétéros commencent à avoir des enfants, mais peu semblent s’inquiéter de leur futur, de l’état dans lequel nous leur laisserons notre planète. S’inquiéter assez pour agir, faut-il que je précise.

Jusqu’à peu, il m’était facile de penser à autre chose, de gentiment pousser le réchauffement climatique sous le tapis, en prétendant au fond que ça ne me concernait pas, que nous ne pouvions rien y faire. (N’est-il pas vrai qu’il est plus facile d’imaginer la fin de notre planète-as-we-know-it que la fin du capitalisme ?)

Qu’on le veuille ou non, la situation empire : nous avons seulement douze ans pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre, après quoi il sera trop tard, la boîte de Pandore sera ouverte pour de bon ; cette semaine, nous apprenons que dans un siècle, au rythme actuel, il n’y aura plus d’insectes (1% chaque année disparaît, grosso modo). Qu’on les aime ou qu’on les hait, les insectes sont la base de notre écosystème ; sans eux, finis les oiseaux, good-bye les mammifères, ciao les fleurs et les plantes.
Chaque semaine donc, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme, crient de plus en plus fort, mais que faisons-nous ? que font les hommes politiques ? Ici, en Angleterre, on s’épuise, on se paralyse au sujet du Brexit. Aucune crise nationale n’est déclarée (aux USA, la crise est celle des migrants, une crise nationale qui n’existe même pas ! Merci Trump !).

La maison brûle, mais au lieu d’aller chercher de l’eau et d’éteindre le feu, on se dispute pour savoir qui a mangé la dernière part du gâteau… Now, who are the kids in the room?