Ecriture/Poétique

Journal de mars 2023

Publié par Publié sur Lieu - 28 min de lecture 694 vues

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La version intégrale (fautes et anglicismes inclus) est disponible dans mon jardin numérique, Sylves. La publication s’y fait au jour le jour.

Ce mois-ci, j’emploie encore le féminin générique.

Bonne lecture – Enzo.


Lundi 6 mars

Comment fait-on pour apprendre une langue parlée à l’autre bout du monde et rester motivé ? Mon seul contact avec le Thaï se fait à travers les séries BL que je regarde. En ce moment, je sens ma motivation fléchir… et le chinois mandarin et le latin revenir gratter à ma porte, tels des amants que j’aurais éconduits et qui ne peuvent pas se passer de moi (une sorte de paraklausithyron linguistique).

Ma naïveté légendaire m’a fait croire que le Thaï serait plus simple que le mandarin, car cette langue a un alphasyllabaire… mais j’ai troqué une liste de caractères sans fin contre une série circonscrite de consonnes et de voyelles hautaines (surtout les voyelles qui me prennent de haut, de bas, par la gauche et par la droite… un véritable scandale), sans parler du ton supplémentaire… (comme si les 4 tons du mandarin n’étaient pas assez difficiles).

Mais en réalité, ce n’est pas le problème : le cerveau finit par s’y habituer même s’il galère pendant des semaines et des semaines. Aucune langue n’est impossible à apprendre. Il faut juste y consacrer du temps et de l’énergie, et se réjouir des mini-avancées du quotidien (si minuscules qu’elles sont parfois difficiles à remarquer). 

Et cet alphasyllabaire est beau, impossible à lire, mais beau. 

Malgré la difficulté, j’aime le Thaï (et mes séries BL)… j’aimerais simplement que la motivation soit aussi forte qu’au premier jour.

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Journal de février 2023

Publié par Publié sur Lieu - 33 min de lecture 793 vues

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Au fait, j’emploie le féminin générique.

Bonne lecture – Enzo.


Mardi 31 janvier

Je découvre aujourd’hui l’existence du plus vieux poème lesbien en langue écossaise, daté du XVIe siècle. Le poème 49 du Maitland Quarto, certainement écrit par Marie Maitland.

L’article décortique les mécanismes de l’hétéronormativité à l’œuvre, aussi bien dans l’écriture du poème que dans sa réception. L’universitaire montre comment un poème qui décrit clairement une passion lesbienne est interprété, durant des siècles, comme étant un banal poème sur l’amitié entre deux femmes.

En la lisant, on comprend facilement comment, encore de nos jours, l’amour queer est invisibilisé, déclassé au rang de la simple amitié. Les exemples abondent et le Twitter queer les relève assez souvent : on dirait une running joke (la « très bonne amie » de machine, les « colocataires » de la Villa dei Vettii, etc.). Imaginer qu’il puisse y avoir davantage qu’une simple amitié sent encore le soufre.

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